Film – Montpellier Sète

Inventé en 1895 par Louis Lumière, à la fois caméra de prise de vues et projecteur de cinéma, le Cinématographe représente ma série de photographies de mes voyages en train. Chacun de mes trajets se transforme en un Film projeté derrière la vitre du wagon et en un lieu de prise de vues où je capte les paysages qui défilent avec mon téléphone portable.

C’est l’agréable sensation du spectateur au démarrage du train et d’une histoire qui commence. La météo installe la lumière sur les paysages qui prennent la forme d’un décor en mouvement. L’imaginaire et la contemplation peuvent alors initier le récit d’un territoire, d’un pays.

C’est une façon pour moi de regarder le monde, de l’imaginer, de le fantasmer. Apparaît la beauté rugueuse d’un panorama rural, le dessin trouble des villes et de la matière ferroviaire, les arbres omniprésents dans une topographie qui ondule. Je suis en mouvement sur la surface du monde, le train m’emporte vers un avenir plein d’espérence quand mon imaginaire produit le film d’un voyage intérieur au regard d’une scène fugace.

Il est aussi une image de l’enfance absorbé par ces mondes miniatures où je jouais en m’inventant des histoires.

Le voyage en train est un véritable Cinématographe, il est une capture visuelle de la géographie et en même temps un projecteur intérieur qui nous extrait de la réalité comme dans une salle de cinéma.